un bien étrange bus
Demain, c'est promis, je vous parle de ma Celtic Summer.
En attendant, une petite touche d'exotisme pour démarrer cette semaine: je vous parle aujourd'hui, d'un transport en commun, pas commun du tout.
A l'île Maurice, j'étais déjà monté dans leurs bus (prononciation à l'anglaise), enfin plutôt des cars. Comme il y en avait en métropole quand j'étais petite, avec des sièges en cuir ou l'on sentait plus l'assise que le cuir qui les recouvrait. La barre de ferraille du siège de devant que l'on tenait, non pas par coquetterie mais pour se maintenir à peu près à la même place pendant tout le trajet. Ils roulaient à une vitesse folle et leurs routes étaient souvent très mauvaises. On était très secoué pendant nos trajets. Cela faisait beaucoup rire ma fille qui n'avait qu'alors 3- 4 ans. Elle adorait cela et s'en souvient encore.
Je passe sur les taxi-brousse à Mayotte, pas de bus là bas enfin à notre époque.
Je reviens donc à une sorte de bus que je n'avais jamais vu ailleurs. Ceux que l'on croise à Tahiti.
On les appelle " Truck ".
A l'avant, le chauffeur (propriétaire de son truck, d'après ce que l'on m'a dit) est complètement séparé des passagers.
Une cabine pour les passagers en bois est fixée sur l' essieu. Des fenêtres et une porte arrière qui sert de sortie de secours, sont en plexiglas. Restent, à l'intérieur, les bancs latéraux sur toute la longueur de cette cabine, qui reçoivent les passagers.
Il suffit bien souvent de faire signe pour qu'ils s'arrêtent.
Pour une somme unique (environ un euro et la moitié pour les enfants), vous grimpez, vous vous asseyez et en route pour le trajet que vous voulez. Ils transportent les particuliers mais servent aussi de transport scolaire.
On les voit en masse à Papeete et un peu partout d'ailleurs. A Punaauia( prononcé Pounaouïa), ils font un arrêt en masse, un spectacle à part entière.
Mais, à certaines heures sur les grands axes, on voit de plus en plus de bus modernes. Les derniers arrivés sont même climatisés :
Il est question que le parc de Trucks soit remplacé petit à petit.
C'est vraiment dommage pour le folklore mais Modernisme quand tu nous tiens.